La bande dessinée ou 9e art englobe la BD franco-belge ou européenne, ses équivalents japonais (manga) et américains (comics). Les bandes dessinées coréenne (manhwa) et chinoise (manhua) en font également partie. Y a-t-il une différence entre ces 5 termes ? Oui, il y en a. Pas qu’une, mais plusieurs. Nous allons aborder ces différences dans cet article.
La BD franco-belge
D’origine belge et/ou française, c’est un art graphique essentiellement francophone. La BD franco-belge désigne, par extension, l’ensemble des styles communs aux BD d’Europe francophone. Elle est caractérisée par des albums cartonnés, en couleurs et comporte en moyenne 40 pages.
Histoire
La BD franco-belge connaît son essor vers 1946 après la seconde guerre mondiale, avec des périodiques comme :
- Le Journal de Tintin ;
- Le Journal de Spirou.
Édités en Belgique, ces magazines ont vite conquis le marché français et européen. Ils sont l’œuvre de deux auteurs, les Belges Georges Remi dit Hergé (1907-1983) et André Franquin (1924-1997), précurseurs du mouvement.
Puis, « Astérix » fit son apparition des années plus tard. La bande dessinée des Français Albert Uderzo et René Goscinny va s’imposer comme une référence en la matière. Créé en 1959, Astérix est considéré comme la BD ayant provoqué l’engouement du public français et belge autour du 9e art.
Cependant, les prémices de la BD franco-belge remontent loin dans l’histoire, en 1880, avec la création du journal « Saint Nicolas » qui proposait en France des histoires en images pour les jeunes de milieux favorisés.
Considéré, à ses débuts, comme une lecture pour enfant, le Franco-belge a su évoluer avec le temps pour toucher un public plus large, grâce à des récits pour adultes.
Style de dessin
Pour dessiner les personnages et les visages, les créateurs européens adoptent généralement deux styles :
- Humoristique ;
- Réaliste.
Le premier est proche de la caricature. Le nez, la bouche et les oreilles sont très souvent déformés. Les corps arrondis donnent un aspect comique aux personnages. Quant au second style, il reflète bien plus la réalité. L’ensemble est assez bien dessiné, sans une quelconque déformation.
Structure narrative
Le Franco-Belge est pensé par album. Chaque album a un début et une fin. Le schéma narratif comprend :
- La situation initiale ;
- L’élément perturbateur ;
- Les péripéties ;
- L’élément de résolution ;
- La situation finale.
Format
Il se présente généralement sous deux formats : A4 (destiné à la jeunesse) et le 24×32 cm pour un public adulte.
Jacob Djossou